«Toutes les réalisations culturelles dont l'homme est si fier, toutes les valeurs spirituelles auxquelles il est tant attaché, ne résultent que de la sublimation de forces instinctives puissamment refoulées, au premier rang desquelles il faut compter le sexe et le tennis.»
— Sigmund Freud
Au-delà de quel horizon
Vas-tu chercher sans le savoir
Jusqu'où s'étend cette prison
Où l'être humain vit son histoire ?
Toi, ton combat, c'est le tennis.
On peut trouver ça dérisoire,
Pourtant, dans nos livres d'histoire,
Partout la dérision se glisse.
Dans toutes ces luttes illusoires,
L'homme a-t-il jamais pris le temps
De comprendre que ses victoires
Ne se justifient qu'au présent ?
Wimbledon ou Roland-Garros,
Depuis des années tu y penses,
Et dans tous tes rêves de gosse,
C'était comme une lancinance.
Ton combat, toi, c'est le tennis,
Mais il commence bien avant
Que la grande foule envahisse
Le stade et que tu sois devant.
Est-ce la gloire ou le pognon
Qui te livra l'impondérable
Où tu explores l'insondable
D'un point heureux, un faux rebond ?
Toi, ton combat, c'est le tennis,
Orgueil et talent confondus,
Avec au bras cet appendice.
Trois points gagnés, deux points perdus.
Au-delà de quel horizon
Vas-tu chercher sans le savoir
Jusqu'où s'étend cette prison
Où l'être humain vit son histoire ?
Jusqu'où s'étend cette prison
Où l'être humain vit son histoire.