De la tragédie comme on en fait plus ou quand un cheminot cocu fait dérailler un train provoquant une catastrophe. Adolphe Berard est né le 9/8/1870 et décédé (ne riez pas c'est pas drôle) le 1er avril 1946.
Dans la campagne verdoyante Le train longeant sa voie de fer
Emporte une foule bruyante
Tout là-bas vers la grande mer.
Le mécanicien Jean, sur sa locomotive,
Regarde l'air mauvais Blaise, le beau chauffeur ;
La colère en ses yeux luit d'une flamme vive,
De sa femme chérie Blaise a volé le cœur.
Roule, Roule, train du désir
Dans la plaine jolie
Vers un bel avenir
D'amour et de folie.
L'homme rude et noir qui conduit
Cette joyeuse foule
Sent de ses yeux rougis
Une larme qui coule.
Des heureux voyageurs, on entend les refrains.
Suivant les rails et son destin
C'est le train du plaisir qui roule.
Le pauvre Jean, perdant la tête,
Rendu fou par la trahison,
Sur son rival soudain se jette
Criant : "Bandit, rends-moi Lison".
Le chauffeur éperdu fait tournoyer sa pelle,
Jean lui sautant au cou l'étrangle comme un chien
Et tous les deux rivés par l'étreinte mortelle
Tombent de la machine abandonnant leur train.
Flambe, Flambe, train de la mort
Dans la plaine rougie
Tout se brise et se tord
Sous un vent de folie,
Les petits enfants, leurs mamans
S'appellent dans les flammes,
Les amoureux râlant
Réunissent leurs âmes !
Pourquoi ces pleurs, ces cris, pourquoi ces orphelins ?
Pour un simple, un tout petit rien :
L'infidélité d'une femme.
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