From 'Portrait du Jeune Homme en Artiste', 2003, French Touche
Lyrics :
Je me regarde me lever le matin,
Sans prendre garde, me glisser dans un bain
Toujours trop chaud, c'est pour me réveiller,
Et sous la peau, voir le sang s'affoler.
Puis je m'en sors, m'habille précipité,
Tu dors encore, inutile de t'réveiller.
Ton corps est mort, je sais plus qui disait,
On dort toujours avec des gens trop fatigués.
Je me regarde sortir le matin,
Dans ces rues pleines, où la veille mon chagrin,
M'avait laissé sans réponses, sans questions,
Fatigué, au fond, de tourner en rond.
Je me regarde traverser les rues,
Griller des feux et trouver Paris inconnu,
Ne pas reconnaître le lycée Chaptal,
Et voir peut-être, le palais Ducal.
Et je m'entends chanter des chansons,
Je rêve encore qu'on accorde des violons,
Que mille archets, pour ma symphonie,
Sont préparés, qu'on leur donne le si.
Mais j'sais aussi que tout ça ne donnera rien,
Car de ma vie je n'ai rien fait de bien.
Alors j'oublie, je change de route,
J'prends un métro pour effacer la déroute,
Mais si tu l'fais pas maintenant, qu'est-ce qu'en restera ?
Qu'est-ce que tu feras dans 10 ans, et de tout ce temps devant toi ?
Si j'le fais pas maintenant, j'saurais plus me regarder.
J'saurais plus croire, ni faire de projets,
Si j'le fais pas maintenant, si je fais que me regarder,
Ah j'suis perdu tu vois, et j'tombe à tes pieds.
Je me regarde sortir de la rame,
Et sur le quai, guetter un autre drame,
Bien intérieur, de ceux qu'on montre pas,
Et l'âme sœur, cette amie jamais là,
Encore un changement qui ne va rien changer,
Les questions sont là, et c'est parti pour durer.
Je me regarde un peu plus tard rue de Rome,
Je marche jusqu'au coin parce que j'ai vu un homme,
Que je suivais, parce qu'il me ressemblait,
Et que bêtement je voulais savoir où il allait,
Et quand j'l'ai vu tourné au coin de la rue,
C'est vrai qu'au début, j'l'ai même pas reconnu,
Je me suis retrouvé juste derrière le lycée Chaptal,
Mais c'était plus du tout le palais Ducal.
Et je m'entends chanter des chansons,
Je rêve encore qu'on accorde des violons,
Que mille archets, pour ma symphonie,
Sont préparés, qu'on leur donne le si.
Mais je sais aussi que tout ça n'donnera rien,
Car de ma vie je n'ai rien fait de bien.
Je me regarde, décidé à rentrer,
Faut pas que je tarde non, sinon tu vas gueuler,
Et sur le porche, j'essaie de faire semblant,
Et je m'invente tout un emploi du temps.
J'ai une journée à t'raconter,
Et je crois que tu vas bien te marrer,
Car mon amour, je n'ai rien fait,
Non mon amour, je n'ai rien fait,
Oh mon amour, je n'ai rien fait,
Oh mon amour, j'ai rien fait,
Non mon amour, je n'ai rien fait,
Oh mon amour, j'ai rien fait,
Non, j'n'ai rien fait.
De 8 à 10, j'ai rien fait,
De 10 à 12, oh j'ai rien fait,
Entre midi et deux, j'ai vu un copain ouais,
Ouais mais tu sais, c'était pour rien.
Non mon amour, je n'ai rien fait,
De toute l'après-midi, j'ai rien fait,
Après 15 heures, je vaux plus rien,
Alors j'me traîne comme un chien.
Oh mon amour s'il te plait,
Viens là, prends-moi dans tes bras,
Dis-moi des mots, tout bas,
Dis moi ta journée, toi,
C'était bien ta journée ?
Moi tu sais, je n'ai rien fait.
Tu viens ? Je vais m'coucher.
10 years ago