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9 years назад
J'voulais que tout soit clairAvant que le couvercle ne se refermeUne dernière fois, déranger l'oligarchie, les ministèresCracher la vérité amère, de la part de la classe ouvrièrePasser mes nerfs... À travers quelques versChanger les choses, c'était le butC'est c'que j'ai cruJe suis venu, j'ai vu, j'ai fait ce que j'ai puJe te le jureJ'ai été jusqu'à parler de moiMoi qui d'ordinaire préfère me taireMuet comme un voyou devant l'commissaireJ'ai essayé d'être juste, peu importe s'ils me croientJ'ai essuyé des insultes, et mes yeux quelques foisQuel qu'en soit le prix à payer, j'paieraiJ'préfère mille fois crever debout que vivre à genoux, c'est vraiJ'ai dû ravaler ma fierté, tenté par des vieux démonsEn faisant semblant de sourire pour ressembler à tout l'mondeJ'ai même mis d'côté la hontePris sur moi souventAfin de mettre des mots sur mes dégoûts, mes tourmentsMis à poil en parlant d'moi, un peu il fallait qu'ils le sachentCe qui se cache derrière le masqueMon côté face ténébreuxUn côté sage qui semble n'être une mascarade fragileParce que, comme Anakin, j'ai la colère facileJe suis pire que c'qu'ils imaginentParfois la violence me fascineBipolaire mon profil, mon passé rend mon présent d'argileJ'espérais faire de la musique un moyen d'nous libérerQue ma lutte soit autre chose qu'une défaite anticipéeAnti-injustice, j'ai essayé de résisterJ'ai eu beau semer d'la paixJ'n'ai récolté que des procèsDonné tout c'que j'pouvais : d'la sueur, du sang et des larmesJ'y ai laissé des années, des amis, isolé, désarméPour finalement quoi ?La richesse ? La gloire ? Non même pasParfois chez moi c'est difficile les trente derniers jours du moisJ'ai tout fait, pour n'pas déclarer forfaitLe faible a cette facilité à critiquer ce que le fort faitÉchouer ou réussir, mais au moins tenter sa chanceMoi j'dis que plus l'combat est grand, plus la victoire est immenseJe prends des risques, mais qui le fera si j'me défile ?Je me sens vivre que si utile à mes semblables je le suisJe me fiche bien qu'ils en rientJe m'écris, je résisteMême sans profit, sans bénéfice, j'serai un bénévole lyricisteMoi, pour que je cède, faudrait qu'je trépassePlante-moi dans le dos, si tu trouves encore de la placeSous une bâche sont mes chances d'être suivi, c'est certainTant qu'y'aura moins de bon sens et d'courageQue d'crétins et de lâchesEt puisque rien ne nous attend à part le cimetièreJ'écris chacune de mes rimes comme la dernièreEt s'ils pensent que j'frappe sans raisonL'histoire m'en donnera elleÀ bien observer leur vision : être libre, c'est choisir soi-même ses chaînesQu'un seul tienne et les autres suivrontQu'un seul tienne, et les autres le tuerontOn m'a dit : "L'union fait la force"Mais qui fera l'union ?Dans c'pays où les moutons se comptent par millionsOù la morale et la raison ont déserté les lieuxOù les riches sont plus riches, et les pauvres plus nombreuxJe n'peux rien prendre, je vous laisse toutT'inquiète : un jour, la roulette russe tourneQu'ils se rassurent : j'n'ai pas fini d'me battreJ'n'étais pas rappeur, mais un révolté qui fait du rapJ'ai tenté d'être brave, j’espère ne pas m'être pas trop perdu des foisDésolé si j'déçois, mais parfois, j'ai du faire des choixMauvais ou bons, ça : no commentIndifférent, je sais bien trop d'choses pour l'êtreY'en avait un avant moiY'en avait un avant luiAprès moi, qui viendra ?Après moi, c'n'est pas finiEnfin j'espère, car vu le QI de ces pseudo-leadersJ'ai des envies de Columbine toutes les demi-heuresDis-leur, que l'abandon et moi font deuxSi l'futur est flou, c'est parce qu'on est au pied du murBien sûr, je n'souris pas je grogne, ne me caresse pas je mordsSi les autres sont réveillés, c'est que je dorsC'est p't-être la dernière fois qu'on m'entendAutant être francJe n'suis pas de ceux qui suivent, je préfère prendre les devantsGardez vos distances, je garderai mon calmeBaisse d'un ton, et je baisserai mon armeJe crois que tout est dit, ou presqueJe laisse, le silence faire le resteP.S. : parmi les pauvres, enterrez-moi sans rosesEn espérant qu'il pleuve, qu'on pleure au moins pour quelque choseComme toujours les plus faibles servent de proiesRien ne m'étonneRésignés, les autres ferment les yeux, sont borgnesPourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme ?Les portes closes, j'avance avec une clé de solToujours les plus faibles servent de proiesRien ne m'étonneRésignés, les autres ferment les yeux, sont borgnesPourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme ?Les portes closes, j'avance avec une clé de sol